samedi 30 janvier 2010

Les Chiapas

Réconciliation avec les sites de ruines, Palenque est magnifique!
Situés à flanc de montagne dans la forêt pluvieuse, les bâtiments accessibles sont bien conservés, nettoyés et restaurés. Si vous regardez la carte du site, vous pouvez voir que la cité est beaucoup plus grande que la section touristique. Beaucoup sont encore sous la jungle. Le tour du site nous a pris environ 3 heures et il ne faut surtout pas manquer le musée sur le site. Il y a la tombe d’un roi retrouvé au fond d’une des pyramides et plusieurs objets retrouvés dans les bâtiments lors des fouilles. Il y a encore des fouilles sur le site, ce qui nous a empêchés de voir quelques bâtiments. Dommage, mais c’est déjà beau que nous ayons accès aux structures. Eh oui, on a pu recommencer à monter les pyramides et à voir des vues grandioses du site!


Après les ruines, nous sommes partis vers San Cristobal de las Casas, mais on a fait une pause aux Cascades Misol-Ha. Une belle chute de 25 mètres qui tombe dans une lagune. Il y a aussi une grotte avec une chute intérieure (mais on a pas payé pour rentrer donc pas de photo!).


Palanque - San Cristobal, c’est un peu plus de 200km, soit environ 4 1/2 de routes de montagnes sinueuses avec topes dans les villages. Un vrai régal... Vu la distance à franchir et l’heure de la journée, nous ne sommes pas arrêtés aux cascades Agua Azul, une déception, mais on remettra peut-être ça. Sur la route, on a croisé plusieurs communautés autonomes zapatistes. On sent leur fierté quand on lit leurs pancartes à l’entrée des villages. Un exemple : Esta usted en territorio Zapatista en rebeldia. Aqui manda el puebo y el gobierno obedece. « Vous vous trouvez en territoire rebelle zapatiste. Ici le peuple commande et le gouvernement obéit.»


San Cristobal de las Casas... Nous sommes arrivés à la noirceur à notre gite, le Gite Del Sol, opéré par un couple québécois/mexicain. Le prix est très bon et le service aussi. Je suis chanceux, à deux coins de rue il y a un resto végétarien (la casa del Pan) on y retournera par deux fois. À vrai dire, cette ville est la plus sympathique pour les végétariens depuis le début du voyage, 2 restos 100% végétarien (la casa et Naturalismo) dans le centre historique et nous sommes aussi allé manger dans un resto Hindou (Mayambé) avec un mélange de plats Thaï, Indien et moyen orient donc beaucoup de choix végé. L’autre bon point, c’est qu’il y a plusieurs petites boutiques d’artisanat qui provient des communautés autonomes alors on a couru les magasins pour nos souvenirs. Le Marché est aussi très intéressant et c’est ici que l’on a trouvé les meilleures aubaines jusqu’à présent.
Véro et moi sommes vraiment des amateurs de l’architecture coloniale avec ses couleurs, ses grandes portes et ses cours intérieures.


Autres que magasiner et manger dans notre séjour à San Cristobal, on en a profité pour prendre un tour qui nous a amenés au canyon du Sumidero. On prend le bateau et on se rend sur une section de rivière qui est inondée par un des barrages les plus importants du Mexique (c’est drôle quand on pense que le Chiapas est la province au Mexique où il y a le moins d’électricité par habitant...). Donc, on est sur la rivière et nous avons de chaque côté de nous des falaises de plus de 400 mètres de haut, dont le plus haut point est à 1000 mètres au dessus de notre tête. Bref, le fjord du Saguenay (moyenne de 150m et max 400m) est tout petit comparé à ce géant. Belle balade, on aurait aimé aller encore plus loin, disons que j’aurais aimé voir une rivière qui se jetait dans le canyon! Mais bon, on a vu plusieurs oiseaux et... des crocodiles de plus de 2m!


C’est tout pour le moment, demain, on se rend vers la côte du Pacifique.

jeudi 28 janvier 2010

Tulum

De Ville Tulum

En quittant Chichen Itza, nous avons poursuivi notre route vers les Caraibes. Enfin! De l’eau turquoise, chaude, du sable blanc et fin comme on n’en a jamais vu. Nous avons posé nos valises pour 3 nuits au Rancho tranquilo, à Tulum, une petite ville en bordure de la mer à environ 60 km au sud de Playa del Carmen et de la Riviera Maya. Et, devinez ce que nous avons fait de ces trois journées? RIEN!!! Après presque 4 semaines de voiture et de longs déplacements, nous avions vraiment besoin d’un moment de repos. On se lève avec le soleil ou selon les gargouillements de notre estomac, et on se couche lorsque nos paupières nous indiquent qu’elles sont lourdes. Le Rancho Tranquilo est vraiment un oasis de paix et de tranquillité. Ce n’est pas situé directement en bordure de mer, car les Caraibes sont tout de même assez dispendieuses, même si c’est au Mexique. C’est plutôt situé en ville. Mais, une fois entrés dans l’enceinte de la place, nous sommes dans une vraie petite jungle de palmiers et d’avocatiers. Nous avons loué une petite cabana ronde (mur en béton et toit en feuilles de palmier). Il y a aussi une cuisine commune avec un espace B.B.Q. Nous avons donc profité des installations pour faire la cuisine! Car, nous n’avons pas encore parlé de la nourriture Mexicaine, mais croyez le, ce n’est pas terrible comme bouffe! Tout est frit ou sucré. Les tortillas, qui accompagnent tous les repas, sont à base de mais et ne goutent rien. Ce n’est pas nos tortillas à la farine de blé que l’on connait. Donc, plus jamais nous diront que nous mangeons de la bouffe mexicaine à la maison, mais bien de la bouffe Tex-Mex. Finalement, la nourriture que l’on retrouve partout au Texas et au Nouveau-mexique. Ici, un Tacos ou un Fajitas, ça ne ressemble pas du tout à ce que tu connais comme nourriture. Cependant, ils sont toujours de bons poissons et de bons fruits de mer.

Durant nos trois jours à Tulum, nous avons bien sûr été à la plage et nous sommes baignés. Notre détour par les caraibes était mon souhait à moi plus qu’à Patrick. Je voulais en profiter pour faire quelques plongées. Cependant, comme je le disais un peu plus haut, ça beau être le Mexique, c’est pas si peu cher que ça. Même prix qu’au Québec en moyenne. Donc, pour voir des poissons et des tortues de mer, nous avons opté pour l’apnée. Malheureusement, la journée que nous nous sommes rendus à la mer, sur un site réputé pour l’apnée, où tu n’as pas besoin d’un guide, le vent était trop fort et on n’a pas pu plonger. J’étais bien déçue. Et le lendemain, on annonçait la même température. Donc, nous avons décidé de quitter Tulum le lendemain pour nous rendre vers Mahahuala, une petite ville plus au sud, collée sur le Belize. La barrière de corail est très réputée dans le monde.
De Ville Tulum

De Ville Tulum

De Ville Tulum

De Ville Tulum

De Ville Tulum


Donc, nous avons passé notre dernier avant-midi à Tulum en visitant un site Maya situé près de la ville. Il s’agit d’une forteresse construite par les Mayas afin de protéger les côtes. C’est la seule cité Maya étant entourée d’un mur sur trois côtés. L’autre côté est protégé par la côte escarpée bordée pas la mer. Le site est joli. Le paysage vers la mer bleu turquoise est vraiment à faire rêver. Si vous y allez, apportez votre maillot de bain et une serviette de plage. Vous avez accès à la plage à partir du site. Des douches sont disponibles (et payantes) à l’entrée du site. Pour ce qui est de la visite du site, ça nous a plus, mais sans plus. Soit nous sommes maintenant désensibilisés aux sites Mayas, ou bien nous en avons vu des bien mieux et ne pouvons nous empêcher de comparer. Encore une fois, il est impossible de gravir les marches des temples et autres édifices. Et, le fait de les examiner à distances, c’est comme de montrer un suçon à un enfant, de le déballer, mais de ne jamais le lui donner. Nous, on aime toucher, gravir, escalader, explorer, toucher. Mais bon, c’est joli et un peu différent des autres sites, mais la visite de 30 minutes nous a laissés un peu sur notre appétit.
De tulum ruine


Suite à notre visite des ruines de Tulum, nous avons repris la route, pour un petit 2 1\2 heures de route. Direction, Mahahuala. Cette petite ville n’est autre qu’une destination pour les bateaux de croisières. Probablement un petit village de pêche au départ, le bord de la mer est maintenant rendu une unique rue piétonnière bordée de restos, boutiques et bars. Les croisiéristes débarquent vers 9h00 le matin pour faire toutes sortes d’activités telles que vélo, 4 roues, apnée, plage, volley, etc. À 15h30, tout le village se vide de ces touristes, qui retournent à bord de leur ville flottante et le village redevient calme. Ce petit habre de paix a été complètement détruit par un ouragan en 2007. On y voit encore très bien tous les domages que la tempête à laissée derrière elle. Toute la végétation a été détruite et est morte aux alentours. De nouveaux palmiers ont été replantés, mais sont encore tout petits. De plus, un terrain sur deux est vacant et non aménagé. Il y a également de nombreux hotels qui ont été endommagés et pas encore réparés. Donc, il y a beaucoup de travail à faire là pour ce que
ça redevienne ce que ça a déjà été. Le problème en attendant, c’est que le village ne vit que du tourisme provenan des bateaux. Et, nombreux sont les croisières qui ne font plus escales à cet endroit pour cette raison.

Nous avons dormi 2 nuits en camping, sur le bord de la plage. Au programme: ne rien faire! Et faire de l’apnée. En face de nous s’étend une lagune naturelle d’eau turquoise sans vagues. Donc, moi avec la planche de boogie board avec palmes, masque et tubas; Patrick en kayak, avec ses lunettes de piscine; nous sommes partis à la découverte des fonds marins. Nous y avons vu de jolis poissons multicolores ainsi que plusieurs oursins et coraux. De plus, j’ai eu la chance d’apercevoir une tortue géante qui est passée à la nage sous moi. Vous vous demandez peut-être comment Patrick faisait pour faire de l’apnée en kayak? Et bien, kayakiste un jour, kayakiste toujours! Lunettes de piscine sur les yeux, il lui suffisait de chavirer, d’admirer les fonds marins aussi longtemps que son souffle le lui permettait. Et lorsqu’il n’en pouvait plus, il esquimautait! Facile! Regardez les photos pour comprendre le concept. Enfin, cette plongée m’ayant satisfait, et de la pluie étant annoncée pour le lendemain, nous avons passé notre dernière nuit à Mahahuala sous un orage et des trombes d’eau de pluie, décidés à poursuivre vers les Chiapas le lendemain.

De matahuela

De matahuela

De matahuela

De matahuela

De matahuela

De matahuela

De matahuela

Ce soir, nous dormons à Palenque, près du site archéologique du même nom, dans les Chiapas. Nous allons visiter ce site demain matin. Nous vous tiendrons au courant de nos découvertes dans un prochain billet.

Comme à l'habitude, cliquer sur les photos pour vous amener dans les galeries des endroits visités!

Chichén Itzá

La grosse déception... les vendeurs ont envahi le temple!
Nous nous levons tôt pour pouvoir profiter du site avant la chaleur et les touristes de Cancún. En direction du site archéologique, qui est à 1500 mètres de notre hôtel, le chemin est parsemé de kiosques de vendeurs de souvenirs qui commencent tranquillement à se préparer pour la journée. On rentre sur le site et notre attente d’un second Uxmal s’efface assez vite. Partout sur les km carrés du site, il y a des vendeurs qui viennent t’offrir ses produits. Ensuite, dus au nombre élevé de visiteurs, les monuments sont fermés au public par des cordes. Fini le plaisir de monter en haut des pyramides pour prendre des photos du site. Mais bon, il n’y a pas que du mauvais à Chichén Itzá. Les bâtiments sont très bien conservés, le jeu de palenque est géant, les gravures sur les murs sont évidentes et épatantes. Bref, si tu vas à Cancún, vas absolument voir les ruines, si tu as plus de temps, rends toi jusqu’à Uxmal et la route Puuc, la différence te surprendra.
Pour le spectacle son et lumière, nous avons pris l’audioguide, le spectacle a été de beaucoup plus agréable! Le spectacle raconte comment les Mayas ont fini par aboutir au Yucatan, l’organisation de la vie sociale, les guerres et sa fierté, l’importance de la pluie dans ce milieu sans rivière. Bref, c’est mieux, mais encore là on a préféré Uxmal pour le positionnement du spectacle sur les bâtiments.

Un gros conseil pour les amateurs de ruines, achetez vous le guide des ruines en français à 100 pesos (environ 10$), ça te sauve un guide privé si vous aimez lire ou bien embarquez dans un groupe et payz vous un guide, ça vous aideras à oublier l’empêchement de monter sur les structures pour voir les détails dont les plaques de présentation parlent.

De Chichen Itza

De Chichen Itza

De Chichen Itza

De Chichen Itza

De Chichen Itza

De Chichen Itza

mardi 26 janvier 2010

Route Puuc

21 janvier:  Aujourd'hui, deuxième journée sur la route Puuc à visiter des ruines de temples et de cités mayas en faisant tranquillement notre chemin vers l'un des sites le plus importants au Mexique, le Chichen Itza.
Notre premier arrêt, Sayil est un lieu qui est encore en majeur parti enfoui sous la jungle.  Cependant, il s'agit d'un centre urbain d'importance entre 750 et 1000 de notre ère. Dans les bâtiments, on trouve le grand Palais qui est un des plus gros que l'on ait vu jusqu'à maintenant.  Trois étages et plus de 90 pièces (ou chambres). 
De Sayil

Il y a aussi le Mirador, un temple bâti au sommet d'un monticule, des stèles gravées et des bâtiments bien conservés encore enfouis dans la jungle.
De Sayil


Deuxième arrêt, Labnà, le site est grand, mais il y a peu de ruines.  Cependant, l'emplacement de celles-ci nous permet d'imaginer l'importance que pouvait avoir ce centre.  Il y a un palais, avec une grande route qui amène à un petit complexe de temple.  Le palais est très large avec 67 pièces situées sur deux niveaux.  La Sacbé (voie sacrée) est le nom de la route surélevé qui se rend aux temples. Il y a un temple en pyramide située sur un monticule et plusieurs fondations qui font comme un quadrilatère autour de la fin la Sacbé. Un des côtés du quadrilatère est une arche monumentale qui agit comme entrée principale dans la cité.  Est-ce que l'Arche contrôlait l'accès à la cité ou l'accès au temple, là est la question?  Dommage que les prêtres espagnols aient brulé les manuscrits hiéroglyphes des Mayas lors de la conquête. Peut-être en saurions-nous plus sur ce peuple et son histoire!
De Labná

De Labná

De Labná


Troisième arrêt, les grottes de Loltùn, une grotte immense avec des plafonds, par endroits, de plus de dix mètres.  Le parcours que nous avons fait était d'une longueur de 2 km, mais le complexe de grottes pourrait avoir plus de 8 km de long.  Pour les Mayas, la grotte constituait l'entrée du monde sous-terrain (monde des morts) et il s'agit d'un lieu sacré que peu avaient droit de s'aventurer dans ses profondeurs.  Ainsi, seules les entrées comportent des traces de la civilisation maya avec des inscriptions dans la pierre. Les Mayas ont aussi utilisé les accès à la grotte pour se réfugier des Espagnols lors de la conquête. À un certain moment, plus de 800 personnes auraient vécu dans moins d’un kilomètre carré.

Au centre de la grotte, des mains dessinées sur le mur proviendraient de l'habitation des grottes bien avant l'ère maya. Probablement des premiers habitants de la région alors qu'il chassait encore le mammouth et le tigre à dent de sabre.  Une belle marque préhistorique dans notre voyage!

De Grottes de Loltun

De Grottes de Loltun

De Grottes de Loltun

De Grottes de Loltun


Poursuite de la route vers Chichén Itzá, nous croisons souvent des ruines non restaurées le long de la route, mais nous ne prenons pas vraiment la peine de nous arrêter, car il s'agit plus de tas de roches que d'autres choses.  Mais c'est quand même impressionnant de voir la grandeur de cette civilisation.

Nous arrivons à Piste, la ville en bordure du site de Chichén Itzá.  Il y a deux hôtels qui offrent la possibilité de camping.  Au premier arrêt, l'hôtel est satisfaisant alors pourquoi magasiner plus loin!  5$ par personne, camping désert, la tente est sur une plateforme de ciment avec un toit en feuilles de palmier, accès à l’électricité, les toilettes à moins de dix mètres et surtout la piscine!!!  Car il fait plus de 36oC ici!
Le nom de notre camping/hôtel: le Pyramide Inn (il y a une ancienne pyramide non restaurée dans la cour de l'hôtel).

vendredi 22 janvier 2010

Sol! Calor! y Maya! À la recherche des Cités d'or!

De Uxmal


Enfin! Le soleil daigne se montrer le bout du nez! En faite, pas uniquement le bout, mais tout son corps au complet! Et la chaleur qui l'accompagne est bien au rendez-vous. Patrick et moi nous retenons bien de nous plaindre, car, ne sommes-nous pas venu au Mexique justement pour retrouver cette chaleur qui déserte nos terres Québécoises en ces temps arides et hivernales? Dons, nous avons enfin sorti les sandales, les camisoles, les shorts et les lunette soleil. Ainsi que la crème solaire, de la 60 rien de moins, pour ma peau vampiresque, s.v.p.!

Donc, nous avons quitté Jalcamulco le 19 janvier pour nous diriger vers la péninsule du Yukatan. Atteinte d'une mauvaise intoxication alimentaire m'ayant laissée sans énergie au cours de la nuit précédente, j'ai laissé mon gentil gentleman me conduire toute la journée jusqu'à Minatitlan. Nous sentant un peu loin de la maison, et cherchant un peu de réconfort, nous avons opté pour un hôtel du nom de Madrid. Cependant, nous avons bien cherché les dinosaures, mais ne les avons jamais trouvés... Peut-être ont-ils tous migrés vers le Québec? Ils se conserveraient mieux ainsi, dans le froid et la glace.;-)
De route veracruz


Le lendemain matin, mon estomac étant déjà en meilleur état et de meilleur humeur, nous avons repris la route pour notre première destination sur la route des Mayas, soit le site de Uxmal (prononcer Ouchmal). Vous le savez peut-être déjà, mais le Mexique est un pays para-militère. Ce qui veut dire qu'il est assez fréquent, mais déstabilisant pour nous petits Québécois pacifiques, de croiser des barricades armées sur les routes. Dans les régions de Véracruz et de Tampico, aucun problème pour nous. Puisqu'il sagit d'une région populaire pour le rafting et le kayak, nos embarcations sur le toit de la voiture ont toujours passé comme du beurre. Comme si les mots "touristes sans problèmes" étaient inscrit sur notre voiture. Jamais on a eu de contrôle policiers ou armées depuis la frontière jusque là. À l'opposé, je crois que c'est plutôt rare de voir des kayaks d'eau vive dans une région comme celle-ci (Yukatan) où il n'y a aucune rivière, lac ou cours d'eau! Alors, dans la même journée, la police municipale, la police d'état et l'armée se sont rattrapées pour toutes celles qui n'avaient pas fait leur job plus au nord. Quatre fois nous nous sommes fait inspecter dans la même journée! Rien de bien méchant cependant. Un petit contrôle sous forme de question (toujours en espagnol) sur notre destination et la raison de notre voyage. Patrick joue assez bien son rôle de "Gringos" qui s'en va à "Cancun! Cancun!" Poste suivant, on nous fait ouvrir la boîte du pick-up et la glacière. Troisième contrôle, seulement la boîte du pick-up. On leur dit qu'on fait du camping. Ils nous laissent passer facilement. Faut croire que nous avons l'air de deux gentils touristes, qui ne parlent pas espagnol et qui s'en vont enrichir un peu plus les sites touristiques de leur pays. Enfin, le quatrième contrôle de la journée consiste à vérifier les papiers de la voiture. Plaque d'immatriculation, certificat d'importation temporaire, carte d'identité du conducteur. Aucun sourire, mais aucune question non plus. Allez go! On repart! Des touristes québecois nous ont dit qu'ils s'étaient fait confisquer leurs oeufs et leur poulet à ce même poste de contrôle. Nous supposons qu'il est interdit d'introduire des produits de la volaille d'une autre province à celle-ci ou bien que l'idée d'un poulet avec des oeufs pour le souper ait tenté l'officier...

À notre arrivée près d'Uxmal, nous avons eu un peu de difficulté à trouver un endroit pour dormir. (Il était déjà 18h30, le soleil était couché et il n'est pas très recommandé de conduire de nuit au Mexique.) Pas qu'il manque d'hébergement, mais nous cherchions un endroit pour camper. Cependant, il ne semble plus en exister dans le coin. Nous avons donc opté, sur les recommandations du Routard, pour les Bungalos de l'Hôtel Sacbé, tenu par un couple Franco-Mexicain. Nous apprendrons plus tard que Sacbé veut dire route blanche en Maya. Il s'agit du réseau routier qui reliait toutes les grandes cités Maya à l'époque. Cependant, comme les cités, elles ont disparues, envahies par la jungle. Des archéologues travaillent actuellement à la remise en état de cette route.

Au programme le lendemain matin, visite du site de Uxmal. Le site est remarquable par ses monuments et la beauté de son architecture, caractéristique du style Puuc: des frises finement sculptées au sommet des édifices. Il s'agit de l'ensemble le plus important du Yucatan, avec Chichén Itza (que je vous décrirai lorsque nous l'aurons visité). Uxmal était la capitale politique, militaire et religieuse de la région Puuc et comptait plus de 20 000 habitants à l'époque de sa prospérité. Comme la majorité des sites au Yucatan, la cité d'Uxmal a été construite vers les années 500 et décline vers les années 1 200. Le site, de moins en moins fréquenté à cette époque, s'est tranquillement recouvert de végétation pour être complètement oublié et abandonné. Sur le site, nous avons suivi, avec discrétion, un groupe de Français avec leur guide. Cela nous a permis d'en apprendre un peu plus sur les moeurs et coutume Maya. Pour eux, il semblerait que les Dieux étaient les êtres suprêmes et que les humains n'existaient que pour les servir. Les peuples Mayas croyaient en plusieurs Dieux (soleil, serpent, pluie, aigle, cougars, etc.) Ils croyaient d'ailleurs que les offrandes (fruits, fleurs, boissons, etc.) et les sacrifices (animaux et humains) plaisaient aux Dieux. Offrir du sang aux Dieux étaient une façon de communiquer avec eux.
De Uxmal

De Uxmal

De Uxmal


(Note de Patrick: On voulait vous parler un peu plus des batiments que nous avons pris en photos mais la grandeur du web nous permet plutôt de vous suggérer les lectures suivantes: http://www.insecula.com/salle/MS02826.html et http://fr.wikipedia.org/wiki/Uxmal )

Au niveau des sacrifices humains, les enthropologues avancent plusieurs théories, mais personne n'est certain de rien. De jeunes vierges, filles ou garçons, étaient sacrifiés, car croyaient-on, de cette façon, ces derniers seraient en mesure d'entrer en contact directe avec les Dieux et de communiquer avec eux. La majorité du temps pour leur demander de la pluie, de bonnes récoltes ou l'éradication du choléra parmi leur peuple.

Les peuples Mayas jouaient aussi à un jeux nommé le "Palenque", qui semblerait s'approcher de la pelote basque. Le jeux se joue entre deux équipes. Ils doivent, à l'aide de leurs coudes et de leurs hanches, frapper une balle de caoutchouc et la faire passer à travers des anneaux. Un membre de l'équipe perdante ou gagnante, était ensuite sacrifié au nom des Dieux. Ce jeux de Palenque est un jeux sacré, qui représente la lutte entre bien et le mal. D'ailleurs, des terrains de jeux de Palenque ont été retrouvés sur tous les sites Mayas, souvent à proximité des temples et des palais.
De Uxmal


Les différents peuples habitant le Yucatan se livraient également des guerre sans merci afin de soumettre les autres peuples à leur pouvoir. Il s'agissait pour eux de guerres Saintes. Le chef vaincu était décapité sur la place public. Souvent, les prisonniers subissaient le même sort. Voilà pour le cours 101 sur les sacrifices Mayas. Passons à des sujets plus joyeux.

Patrick et moi avons passé environ 4 heures à visiter le site d'Uxmal. Comme retourné en enfance, nous étions à la recherche des Fabuleuses Cités d'or! Nous nous sommes promis de réécouter les émissions. Du moins, les épisodes à la fin de chaque émissions qui traitaient des peuples Mayas. Peut-être reconnaitrons-nous des sites visités!
De Uxmal


Il est facile de se promener dans ces sites Mayas tout en laissant aller son imagination. Je m'imaginais facilement les 20 000 personnes habitant ce site, avec leur petite maison en bambou et toit de feuilles de palmiers (des palapas), cultivant le mais, principale source alimentaire de ces peuples. Allez voir nos photos pour en voir les splendeurs. Observez les détails architecturaux des pyramides et autres temples. Ils sont tous fabriqués de la même façon. Une montagne de roche consiste en la base des bâtiments. Ensuite, des roches taillées de diverses formes sont placées par dessus afin de fabriquer la surface visible des bâtiments. Ensuite, le tout était recouvert de pâtre et peinturé. De nombreuses surfaces de murs étaient couvertes de dessins représentant des scènes de la vie quotidienne, des scènes de guerre, des animaux sacrés, leurs Dieux, etc. De petites pièces habitées sont rajoutées tout autour des bâtiments, mais l'intérieur même de la structure est pratiquement toujours compacte.
De Uxmal

De Uxmal


Suite à notre visite d'Uxmal, nous avons visité un autre site Maya, soit Kabah. Il s'agit d'un site de moindre importance que celui d'Uxmal, mais il n'y avait pas de touristes et c'était quand même très intéressant. Cependant, il faisait très chaud, car nous étions en après-midi. Nous avons ensuite fait une halte à notre hotel pour une petite douche et une sieste bien méritée. Nous avons quand même marché plusieurs km sur tout ce sites Mayas! Et sous le soleil!
De kabah

De kabah



Le soir venu, nous avons assisté à un spectacle Son et lumières sur le site d'Uxmal. (Voir photos pour comprendre le principe). Des jeux de lumières colorées sont projetés sur les principaux bâtiments du site. C'est très beau à voir. Une histoire, expliquant la vie des Mayas, est racontée. Cependant, nous n'avions pas pris les audio-guides, donc nous n'avons pas vraiment compris l'histoire racontées durant le spectacle. Mais, si vous venez au Mexique, je vous recommande de vivre cette expérience de soir. C'est enchanteur de se retrouver sur le site sous les étoiles, avec la grande pyramide et le palais éclairé, sous les étoiles.
De Uxmal

Jalcomulco

Le 14 janvier au matin, nous nous sommes levés, nous avons amené tout notre équipement au gros soleil pour que ça sèche et nous avons replacé l'équipement dans le camion pour le voyage, direction la côte du Golfe du Mexique!

De mexico 2010


Une fois prêts, nous avons monté la côte du camping de Grant Amaral, Véro m'a laissé à la mise à l'eau des Cascades de Micos pour une dernière petite vite avant de reprendre la route (faire Micos prend environ 15 minutes sur l'eau sans stress). Cette fois-ci, j'en profite pour prendre le Fun 2010, histoire de le tester dans un environnement vertical et d'avoir un kayak léger pour portager les marches pour descendre à la mise à l'eau! Et je me gâte! Il fait beau et chaud, je ne mets qu'un rash guard, mon vfi et ma jupette!

De mexico 2010


Après avoir piqué un peu trop du nez sur la première chute et m'être fait rincer les narines par le fait même, je me dis que je devrais changer de tactique... Quand tu pagayes un bateau que tu n'es pas sûr de sa réaction, pagaie pas sur la défensive, mais anticipe à la place l'exécution technique parfaite!

De mexico 2010


Deuxième cascade, la petite glissade à gauche, ça gratte pas mal, c'est bel et bien le temps de quitter Micos, il commence à manquer d'eau!

Le petit seuil avec la petite vague, je m'amuse un peu, surfant et spinnant, le kayak va vraiment bien. Viens ensuite le petit seuil d'entrée pour arriver sur le plateau avant la troisième, rien à dire jusque-là, ce sont plutôt des rapides que j'ai tendance à oublier, mais une chance qu'il y a des photos...

De mexico 2010


Sur le plateau, je rencontre Erin et sa blonde avec un groupe de client. Erin est un américain qui roule une petite école de kayak l'automne et l'hiver avec l'hôtel/compagnie de rafting Aventura à Cd Valles. Il est le contact à avoir pour louer des kayaks à Valles, je ne connais pas ses prix, mais il semble avoir de l'équipement récent en bon état, ce qui n'est pas fréquent ici.

Troisième cascade, le toboggan ou la ligne à trois étapes à gauche que je ne connais pas le nom. Je n'ai jamais fait le toboggan, mais comme il ne s'agit que d'une glissade sans grande vitesse, je préfère aller faire les paliers à gauche. J'aime vraiment beaucoup cette ligne. Il s'agit d'abord d'un faux horizon qui ne fait qu'accélérer ton kayak, ensuite vient un premier seuil d'un pied qui atterrit sur une roche qui te fait faire un bouf automatique dans de l'eau pas très aérée 8 pieds plus bas. L'idée est de ne pas trop tenter d'aller vite et de faire plonger le kayak dès le premier seuil, car ça va t'envoyer faire une crêpe en bas. Pour ma part, j'ai essayé de garder le nez sec sur le seuil et quand j'ai atterri sur la roche, j'ai poussé pour faire planter le Fun dans le bassin en bas. La réception s'est très bien fait alors je crois que j'ai réussi mon plan de match (difficile à dire quand tu es seul!). Je contourne le bas du toboggan et dis au revoir au groupe à Erin pour m'élancer sur la Pony tails, probablement la partie la plus haute de Micos avec de l'eau aujourd'hui. Une glissade d'une vingtaine de pieds qui se termine avec une chute libre d'une quinzaine de pieds (mais je suis vraiment mauvais dans les hauteurs alors je peux me tromper!). Avec la quantité d'eau qu'il y a, faut mieux pas tomber à plat! Je m'élance dans la glissade et quand je vois la cascade s'arrêter et le vide sous mes pieds, je plonge vers l'avant avec une légère gîte (on ne prend jamais trop de chance avec un fond plat!) et j'atterris sans tape sur les fesses, yeah! Pour la dernière d'importance, je prends encore la ligne de gauche (mais pas l'extrême gauche, car ça ce n’est pas une ligne!!!), une glissade en S qui se termine par un bouf de 8 pieds. Le kayak répond à merveille, je suis bien impressionné! Je fais rapidement les derniers rapides pour rejoindre Véro à l'entré du Parc de la Micos, on attache le tout et On the road again!


Comme on va faire beaucoup de ruines prochainement, on décide de passer Tajin (le gros site le long de la côte du Mexique) et d'aller dormir aux abords des plages de la côte Esmeralda. On trouve un petit terrain de camping près d'une structure d'hôtel abandonnée, s'installe dans la boîte de la Brute et dodo! Le lendemain, on est bien content de se mettre les pieds dans l'eau, mais même s'il y a le gros soleil, l'idée ne nous vient même pas de nous saucer avant de partir. Un vrai couple de moumounes!

De Costa Esmeralda


De Costa Esmeralda


De Costa Esmeralda


Deuxième journée de route, direction Jalcomolco, troisième et dernier arrêt pour la période kayak de notre voyage. Après un long détour de près de 2 heures, nous sommes arrivés à Jalcomolco vers les 14h00. Si un jour vous décidez de vous rendre à Jalcomolco par la côte du Golfe, je vous conseille plus d'éviter de prendre l'autoroute payante à Cardel et de prendre l'autoroute libre quand vient le temps de monter dans les terres. En effet, une fois engagé sur le cuota (autoroute payante), les indications pour Jalcomolco (81km) te font passer par Xalapa, alors que Jalcomulco est plutôt à 35-40 km de Cardel. Mais c'est sûr que tu traverses moins de villages et que le chemin est plus simple si tu as peur de te perdre.

Jalcomulco est un village qui semble graviter sur le monde du rafting (25 compagnies sont présentent dans le village et les alentours). Les compagnies travaillent toutes sur les quelques sections de la rivière Antigua qui la traverse. C'est aussi le village où la compagnie canadienne Esprit rafting a décidé de mettre sa base pour la portion Mexique de son célèbre programme WILD de formation de guide en eau vive. C'est d'ailleurs à la casa Esprit que nous avons rencontré mon amie Anna Lévesque qui a monté le programme Girls at Play, des formations de kayak offert uniquement aux filles. Anna attend justement l'arrivée d'un groupe intermédiaire le lendemain pour 5 jours de perfectionnement technique et de descente de rivière. Ça fait plus de 10 ans qu'elle vient passer un séjour plus ou moins long l'hiver ici, elle connait pas mal le monde et est une très bonne référence pour connaître le village. C'est ainsi qu'elle nous a envoyé à Aventura Sin Limite, une compagnie de rafting qui sont en train de monter un site écologique en bordure de la ville (leur bureau est situé sur la rue qui borde le cimetière côté rivière, un peu loin de la place centrale, mais le village est vraiment pas grand!). On peut y camper et leurs installations sanitaires sont hors pair (énergie solaire, eau chaude et chiotte/compost!), mais comme nous étions les seuls sur le site lors de notre passage, on doute de l'efficacité de l'eau chaude dans les douches pour un gros groupe. Nous avons ensuite partagé le souper avec Anna et Mel, son assistante pour la semaine à venir, à la pizzeria de Gabbi et Mario, propriétaires de la compagnie Jalco aventure, située sur la rue juste avant le pont, à gauche de celui-ci. Essayer la baguette, une pizza pliée en trois, badigeonnée de beurre à l'ail et gratiné, un vrai régal et un gros changement à comparer à la nourriture traditionnelle mexicaine! C'est aussi ce soir-là que l'on a rencontré Karine, guide de raft pour Esprit l'été et Isabelle, qui vient de terminer une semaine de kayak avec Esprit au Mexique. Elles m'invitent à faire une descente de rivière avec eux le lendemain, la section Pescados qui se termine dans le village.

De Jalcomolco



Durant la nuit du 15 au 16 janvier, un petit déluge nous tombe sur la tête alors on se réveille dans la vase et notre belle rivière émeraude est maintenant un torrent de bouette. Les filles ont le sourire fendu aux lèvres, la rivière est haute, le plus haut depuis la fin de la saison des pluies. Karine et moi mettons à l'eau quelques km plus haut que la mise à l'eau habituelle pour faire la section des 'four four', quatre rapides de classes 4 qui se terminent juste avant la section de Pescados qui est principalement du II-III+. La rivière est totalement différente de ce que j'ai vécu jusqu'à présent au Mexique. La pente est beaucoup plus faible, mais les rapides sont beaucoup plus longs. Le niveau d'eau n'est pas en crue, mais c'est assez haut pour inonder les roches et avoir un train de vagues et de rouleau rapides et continus. Un vrai régal, surtout en Fun (il ne me manque que le surf en océan pour pouvoir faire une bonne critique de ce kayak prochainement!), mais la bouche fermée! L'eau est brune et sent la M#$%?, je vous mens pas, dans la première section, on croise une autre rivière qui se jette dans la Antigua et l'eau était pas brune, mais noir et il y avait un 2-3 pouces de mousses dans les contre-courants (je crois que cette rivière traverse les plantations de café!). Estomac faible s'abstenir. Mais une très belle descente quand même!

De Pescados


De Pescados



Le lendemain, je refais la même section encore avec Karine et du monde d'Esprit , ça pousse moins et à la fin de la section, Véro se joint à moi pour la section Antigua. Une section similaire à Pescados mais plus de II que de III. Véro nous a fait quelques petites nages, mais rien de grave, c'était plus drôle que d'autres choses. Disons qu'elle a appris trois leçons: vaut mieux lire la rivière que de suivre un jeune de 14 ans qui ne parle pas notre langue, car ça peut nous amener à surfer des grosses pleureuses involontairement; quand tu regardes ton chum à l'envers essayer d'esquimauter avec une caméra dans une main, faut aussi ne pas oublier que l'on est dans le courant et faut surtout pas lâcher sa pagaie quand on chavire aussi, car ça te fait nager dans du courant sans rapide sans être capable d'esquimauter; et finalement quand tu embarques dans ton kayak à partir de l'eau, faut se dépêcher à remettre sa jupette, car à la première ligne de cisaillement, s'il y a de l'eau qui rentre dans le kayak, tu vas te retrouver à l'envers assez rapidement, même en eau calme!

De Antigua


De Antigua





Le soir même ont fait nos adieux, car le 18 au matin, c'est direction Yucatan et les mystérieuses cités d'or!


Patrick

PS: Comme à l'habitude, je n'ai mis qu'une sélection de photos sur le billet. Cliquez dessus pour en voir d'autres. Vous pouvez aussi voir ma galerie publique, les photos sont classés par endroit du voyage et non juste dans mexique 2010!: http://picasaweb.google.com/2seekmedia